Un enfant qui nait au pays a une espérance de vie qui tourne autour de 80 ans. Malgré cette bonne nouvelle, il ne faut pas croire que la traversée de ces années reste facile. Dernièrement, une étude a noté qu’il y a de plus en plus d’enfants aux idées suicidaires ou ayant déjà fait une tentative de suicide.
- Au Canada, en 2016, le suicide a été la deuxième cause de décès chez les 15 à 34 ans.
- Au Québec, le suicide est la troisième cause de décès chez les 1 à 17 ans.
Un phénomène inquiétant
Une étude américaine, à laquelle un spécialiste de l’hôpital de Montréal pour enfants, l’urgentologue pédiatrique Brett Burstein, a collaboré, révèle que la proportion des enfants ayant soit des pensées suicidaires ou ayant fait une tentative de suicide a doublé en moins de dix ans. En effet, en 2007, on en a répertorié 580 000 enfants alors qu’en 2015, le nombre s’élevait à 1,12 million. Plus près de chez nous, à Montréal, l’expert qui a participé à l’étude a noté une augmentation de 55 % des visites à l’urgence pour des gestes suicidaires ou des tentatives de suicide.
Les causes des idées suicidaires chez les jeunes
Est-ce que ce phénomène veut dire qu’il y a un meilleur dépistage ou qu’il y a plus de jeunes en détresse? Difficile de se prononcer. Mais une chose est certaine, c’est que cette donnée reste inquiétante. Troublante. Une véritable crise de santé mentale touche les adolescents. Leur détresse psychologique dépend de multiples facteurs (les cas d’intimidation, les problèmes familiaux, l’influence et les problèmes reliés aux réseaux sociaux, la consommation de drogues, les problèmes relationnels, etc.). Il est aussi difficile d’évaluer et de dépister les comportements suicidaires chez les jeunes afin de prévenir les tentatives de suicide. Et puis, c’est sans compter que de nombreux mythes entourent le suicide. Plusieurs idées fausses sont tenaces comme celle que de parler de suicide avec les jeunes les pousse à passer à l’acte. Il faut leur en parler pour justement ouvrir le dialogue et contribuer à ce que le jeune en souffrance se sente écouté.
Il est donc important d’être alertes avec les enfants et les adolescents. Voici quelques comportements qui devraient être perçus comme des signaux d’alarme :
- isolement;
- perte d’intérêt dans les activités qui le passionnaient avant;
- consommation de drogues et d’alcool;
- négliger son apparence;
- dire des phrases lourde de sens « Je ne sers à rien. », « Vous seriez mieux sans moi », etc. ;
- Lisez d’autres signes avant-coureurs du suicide chez les jeunes
Listes de ressources
- Association québécoise de prévention du suicide – 1 866 APPELLE (277-3553)
- Tel-jeunes – 1 800 263-2266
- Jeunesse J’écoute – 1 800 668-6868
- CLSC de votre région
- Services de crises du Canada – 1 833 456-4566
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