Dans les années 1960, les femmes de la planète vivaient une nouvelle révolution : grâce à la pilule anticonceptionnelle, elles avaient enfin le pouvoir sur leur corps, en l'occurrence celui de décider du moment où elles voudraient concevoir un enfant.
Aujourd'hui, la pilule est encore l'une des méthodes qu'elles utilisent le plus, mais à cause de certains effets secondaires indésirables décriés par celles-ci, de nombreuses compagnies pharmaceutiques mettent au point des nouvelles méthodes de contraception, dont en voici quelques-unes :
L'anneau vaginal
Le premier jour des règles, la femme place elle-même cet anneau souple au fond du vagin. Ce dernier libère des hormones qui bloquent l'ovulation. Au bout de trois semaines, elle retire l'anneau et les règles reviennent. Une semaine plus tard, elle le remplace par un nouvel anneau.
Le timbre contraceptif
Ce timbre, ou ce que certaines appellent plus communément « patch », adhère à la peau de la femme pour libérer une combinaison d'hormones pendant une semaine. On doit ensuite le changer et ce, pendant trois semaines. La quatrième semaine, on ne la met plus et les règles se déclenchent. Il se colle sur le bas du ventre ou sur les fesses. Ses contre-indications sont les mêmes que pour la pilule. Mais à part quelques cas d'irritation de peau, des règles parfois douloureuses ou de la sensibilité aux seins au début de l'utilisation, on ne dénote pas d'autres effets secondaires notables comme c'est souvent le cas pour la pilule.
Les comprimés Yasmin
Les comprimés Yasmin est l'un des contraceptifs oraux les plus prescrits au monde, peut-être en raison de son faible dosage, mais surtout parce qu'il est le premier à entraîner une augmentation de l'élimination de sodium et de l'eau dans l'organisme. D'ailleurs, aux États-Unis, on l'appelle à tort la pilule qui fait maigrir, en raison sûrement de son incidence sur la réduction de la rétention d'eau. Aussi, ses effets secondaires sont plutôt rares, ce qui explique peut-être son succès. Néanmoins, certaines femmes rapportent une prise de poids, des états dépressifs, des altérations de l'humeur, des maux de tête, des troubles gastro-intestinaux, des nausées, des éruptions cutanées ou des douleurs aux seins.
Le dispositif Mirena
Ce petit dispositif en forme de T est inséré dans l'utérus par le médecin traitant, comme un stérilet. Il libère des hormones beaucoup plus faibles que la pilule et provoque donc peu d'effets secondaires. On constate que le volume des règles diminue en général de 85 % pendant les trois premiers mois, puis de 97 % plus tard.
L'intervention Essure
Cette technique, contrairement à la ligature des trompes, ne demande pas d'anesthésie générale, aucune incision abdominale et prend peu de temps. Elle consiste à introduire par la voie du col un micro-implant dans chacune des trompes qui entrainera une croissance des tissus et bloquera, après trois mois, l'accès des spermatozoïdes à l'orifice des trompes. Il faut savoir que, tout comme la ligature, cette intervention est une stérilisation permanente et irréversible.
En cours de recherche...
Le condom invisible
Une équipe de chercheurs de l'Université Laval à Québec travaille actuellement sur le condom invisible, un gel qui forme une pellicule de protection lorsqu'il atteint la température du corps. Plusieurs heures après les rapports sexuels, cette pellicule se dissoudrait avant de s'évacuer du vagin. Elle protégerait à la fois contre les infections et la grossesse... Sur les animaux, la méthode semble sûre et efficace. Espérons qu'elle le sera tout autant pour l'humain et qu'elle verra rapidement le jour!
Les contraceptifs pour homme
Le rêve des femmes!... Et des hommes! La liberté pour ces dames qui n'auraient enfin plus à elles-seules la responsabilité de la contraception, et plus de surprises pour ces messieurs qui ne désirent absolument pas avoir d'enfants!
Deux stratégies sont présentement à l'étude.
La réduction du nombre de spermatozoïdes par les hormones
En régulant la testostérone pour arriver à réduire la production de spermatozoïdes, on pourrait régir la fertilité chez l'homme.
L'altération des spermatozoïdes pour prévenir la fécondation
On pourrait employer des anticorps qui s'attaqueraient à la membrane des spermatozoïdes afin de les rendre inefficaces.
Toutefois patience, mesdames, car il faudra attendre encore quelque temps pour que les hommes prennent enfin « la pilule »...
Violaine Dompierre, éditrice Canal Vie